Dès la première seconde où nous venons au monde, sans même le savoir, notre vie est déjà complètement planifiée par les autres. Nous devons suivre tous les points imposés par la société actuelle, étudier, travailler, acheter une maison, se marier, avoir des enfants…
C’est pourquoi nous devons toujours être plus productifs que les autres, pour pouvoir y arriver le plus vite possible. Mais à la fin, la vraie conséquence, c’est que nous vivons stressés, pressés et esclaves d’un calendrier imposé.
Mais cette dernière année, 2020, nous a tous forcés à arrêter, à mettre notre vie en pause, et pour un grand nombre de personnes, cela a supposé le fait de reconsidérer leur mode de vie. Nous avons été forcés à donner plus d’importance aux petites choses, les mettre en valeur et apprécier le moment présent.
Tout cela a supposé que des termes comme le « Slow Tourisme » ou « Slow Travel » réapparaissent, ou du moins cela a aidé à atteindre plus de personnes.
Josué Goge-FLICKR
Mais qu’est-ce que c’est ? Qu’elle est sa signification ?
Pour vraiment le comprendre, il faut tout d’abord remonter à son origine, en 1989, en Italie. Le soi-disant « mouvement slow » est né après l’ouverture d’un restaurant de fast-food, à cause d’une manifestation de Carlo Petrini, un journaliste qui voulait montrer son mécontentement à l’égard du concept, qui selon lui, dévaluait les traditions et la gastronomie locale. C’est le « Slow food », qui a plus tard évolué et s’est propagé à d’autres domaines de la vie, encourageant à prendre son temps, à profiter des choses, tout en prenant considération l’impact environnemental, contrairement à la rapidité de la société.
Cela nous mène au Slow Tourisme, une façon de voyager qui priorise le bien-être, la connexion avec les lieux et la culture locale, tout en respectant l’environnement. Nous allons approfondir un peu plus sur cette modalité de tourisme et sur ses nombreux avantages :
Tommy Hemmert Olesen-FLICKR
Avant même de commencer le voyage, nous devons tenir compte de la destination, le Slow Tourisme recommande de choisir une ville ou village qui ne soit pas massifié, prioriser la qualité à la quantité. Ainsi, en plus de pouvoir profiter en évitant les énormes masses de touristes, nous encouragerons le commerce local.
Il est également important de choisir une destination à laquelle nous pourrons nous rendre sans avoir à utiliser de grands moyens de transport extrêmement polluants comme l’avion. Choisissez plutôt de voyager en voiture ou en train et commencez à profiter à partir du moment où vous franchissez la porte.
Le point d’arrivée n’est pas la seule expérience à vivre, le trajet en lui-même en est déjà une.
Giulio-FLICKR
Pour pouvoir vraiment apprécier et connaître un endroit, nous devons voyager un minimum de temps, au moins une semaine. Il faut éviter les « voyages express » où le seul but est de voir le plus grand nombre de monuments importants dans le plus bref délai, accumulant des milliers de photos sur notre téléphone, sans s’arrêter à vraiment les contempler. Bien sûr, la meilleure façon de connaître chaque recoin est de laisser la voiture dans le garage et de se promener dans ses rues, à vélo ou à pied, car contrairement à l’impression qu’il peut donner, le terme slow ne défend pas la passivité, mais le fait d’être plus sélectif et conscient avec les choses que nous choisissons de faire.
K i N-FLICKR
Au moment de sélectionner l’hébergement, ce mouvement nous recommande de choisir des gîtes ruraux, pour pouvoir connecter avec la nature et les paysages verdoyants ou des chambres d’hôtes pour connecter avec les habitants autochtones et mieux connaître la vraie culture locale. Choisir de consommer des produits de la région, aidera à stimuler l’économie locale et vous permettra aussi de profiter des plus délicieux plats locaux et les plus typiques de sa gastronomie.
Julien FOUR-FLICKR
Tous ces petits gestes, même s’ils n’en ont pas l’air, ont un énorme impact sur l’environnement et contribuent beaucoup plus que nous ne le pensons à que notre planète prospère le mieux possible, pour son bien et pour le nôtre. En outre, il est également très bénéfique pour nous, notre bien-être et notre santé, il nous apprend à mettre en valeur chaque moment, profiter de temps de qualité et de pouvoir connecter avec chaque endroit pour créer des souvenirs authentiques et mémorables. Tout cela nous aidera en plus, à ne pas avoir la sensation d’avoir besoin de vacances pour se reposer après les vacances, nous nous sentirons détendus et comblés.
Nous pouvons d’une certaine manière conclure que le slow tourisme et le tourisme durable sont étroitement liés, la différence étant que le slow tourisme est plutôt un véritable état d’esprit.
Alors, vous vous joignez au Slow Tourisme ?
